Bien le bonjour !
Je te retrouve aujourd’hui pour te parler d’un roman court, que j’ai pu dévorer en une après-midi. Il s’agit d’un roman que Philippe Laperrouse, l’auteur, m’avait envoyé il y a un petit moment. Et il était grand temps que je le sorte enfin de ma Pile à Lire !! Voilà qui est chose faite.
Résumé : Le diable est tapi dans la part d’ombre de chaque être humain. Il assiste avec jubilation à la lutte pour la survie de chaque individu, empêtré dans ses maladresses, ses insuffisances et ses contradictions. Il a choisi de raconter l’histoire de Marcel Tournon, professeur agrégé de lettres à la retraite et de sa famille. Elevé dans une tradition rigoureuse, pétri du sens de l’effort et du devoir, Marcel ne s’accorde aucun sens plaisir de vivre en dépit de son inactivité. Des meurtres commis dans son quartier vont déstabiliser son mode de vie, détruire ses convictions et provoquer sa chute.
Par où commencer ?
Ce roman fait moins de 100 pages, il est donc relativement court, et pourtant j’ai pu relever à l’intérieur un bon nombre de citations qui m’ont marqué. D’ailleurs, j’en profite pour t’informer que je distille au compte goutte les citations que je relève sur mon compte instagram (@dezipapotage), alors si le coeur t’en dit, n’hésite pas à m’y rejoindre 😉
J’ai trouvé ce roman beaucoup trop court. Je trouve qu’il aurait gagné à être plus étoffé… Je m’explique : le premier meurtre ne survient qu’après le premier tiers du roman, et à partir de là les événements vont s’enchaîner très vite, trop vite. Le roman qui se veut une sorte de réflexion sur la pensée humaine, ne prend pas le temps de nous expliquer correctement la déchéance de Marcel. On est pas assez plongé dans son raisonnement, dans le pourquoi du comment. Ca aurait pu être bien plus développé !
Et du coup, on oscille entre un roman policier, avec une enquête qui recherche le meurtrier, et une sorte de roman introspectif de l’âme humaine. Mais au final, aucun des deux n’est réellement aboutit : l’enquête n’a pas de fin, étant donné que l’on ne sait pas qui est le véritable meurtrier (certes Marcel est sûr de lui, il a décidé qui était le coupable, mais aucune preuve ne vient étayer sa certitude, nous n’avons aucun moyen de savoir s’il est en plein délire ou s’il a raison), et la chute psychologique de Marcel n’est pas suffisamment développé pour faire vraiment ressortir ce côté introspectif…
Quant aux personnages en eux-mêmes… Je ne sais pas trop quoi en penser… Je les trouve très caricaturaux et je n’ai pas réussi à m’y attacher. Entre Marcel qui est très vieil école, et qui n’a d’affection ni pour sa femme, ni pour son fils. L’épouse de Marcel dont on ne sait rien au final mis à part qu’elle est là pour entretenir la maison. Albert, le fils de Marcel, qui ne donne pas du tout l’impression d’avoir 25 ans, mais plutôt quarante, et le lieutenant de police qui ne pense qu’à être muté dans le sud pour pouvoir faire la fête avec ses potes… Ça m’a plutôt donné l’impression d’avoir des brouillons de personnages plutôt que des personnages aboutit…
Ce roman me laisse une drôle d’impression. Parce que d’un certain côté il n’est pas asses développé, mais de l’autre il a un message à porter. Il cherche à montrer comment un homme peut craquer, que personne n’est à l’abri. Et sur ce point de vue là il reste tout de même intéressant !
J’espère que tu l’a lu, et que tu pourras venir en discuter avec moi cher.e lecteur.ice =)
En attendant, je te souhaite une bonne journée !
Dezi et son papotage 
Un commentaire sur “[Chronique Littéraire] Le Diable nous attend – Philippe Laperrouse”